Forêt et sylviculture : planter maintenant, récolter dans 100 ans…
Parole de forestier :« Depuis une vingtaine d’années, la chenille processionnaire du pin monte plus haut en altitude et vers du Nord du fait qu’il gèle moins. Il y a une incidence sur la production, mais c’est surtout un problème de santé publique, qui a un impact sur le tourisme dans les lieux fréquentés (personnes, chiens de chasse). » Parole de pompier :« Avec le changement climatique, les étés sont de plus en plus longs et secs. Il fait plus chaud et ça brûle dès le printemps. »
La forêt alpine couvre près de 40% de la surface du massif et assure de nombreux rôles : réservoir de biodiversité, puits de carbone, production de bois d’œuvre et de chauffage, protection contre les risques naturels, espace de loisirs… Mais ces services sont affectés par le changement climatique : dégâts liés aux sécheresses et parasitisme, augmentation du risque d’incendie, modification des essences…
Et pour le futur ?
Avec des perturbations (tempêtes, sécheresses) probablement plus fortes et fréquentes, certaines espèces très plantées comme l’épicéa ou le pin sylvestre sont condamnées à une forte régression, tandis que d’autres seront favorisées. Des évolutions et surtout des incertitudes qui complexifient la gestion forestière : quelles zones seront les plus vulnérables ? Comment prévoir aujourd’hui les essences adaptées au climat de demain ? Quelles stratégies d’adaptation adopter ? Des choix à faire dès aujourd’hui, malgré les inconnues pour rendre la forêt alpine plus résistante et résiliente.